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Évitez ces 5 erreurs de débutant pour des vidéos drone professionnelles
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Évitez ces 5 erreurs de débutant pour des vidéos drone professionnelles

Découvrez les 5 erreurs les plus courantes commises par les vidéastes drone débutants et apprenez à les éviter pour obtenir des prises de vue aériennes dignes d’un pro.

Jérémy Letache
February 14, 2025
12 min de lecture

Le drone s’est imposé comme un outil incontournable pour capturer des vidéos aériennes spectaculaires. Que ce soit pour des projets personnels, du contenu pour les réseaux sociaux ou des productions plus ambitieuses, les vidéastes débutants sont de plus en plus nombreux à se lancer dans l’aventure. L’objectif ? Obtenir des plans dignes du cinéma : fluides, bien cadrés, immersifs.

Mais entre la théorie et la réalité, de nombreux débutants tombent dans des pièges classiques qui nuisent à la qualité de leurs vidéos. Ces erreurs sont souvent faciles à éviter, à condition de les connaître à l’avance. Car il ne suffit pas d’avoir un drone performant pour créer de belles images professionnelles — tout repose sur la préparation, la technique de vol, les réglages caméra et le montage.

Dans cet article, nous allons passer en revue les 5 erreurs les plus fréquentes que font les vidéastes drone en début de parcours, et surtout, vous expliquer comment les éviter. En appliquant ces conseils, vos vidéos passeront d’amateur à quasi-pro en un rien de temps.

Et pour vous aider à préparer vos vols dans les meilleures conditions, pensez à utiliser Drone Spot, l’application idéale pour localiser les spots de tournage autorisés et vérifier la météo avant chaque vol.

Erreur n°1 – Voler sans préparation du lieu et de la météo

C’est l’une des erreurs les plus classiques : se rendre sur place avec son drone, prêt à filmer, sans avoir pris le temps de préparer le lieu, de vérifier la météo, ou de réfléchir à ce qu’on souhaite capturer. Résultat : conditions de vol instables, obstacles imprévus, stress sur le terrain… et souvent des images décevantes.

Pourquoi c’est un problème ?

  • Le vent, la pluie ou un soleil trop fort peuvent ruiner une prise de vue ou mettre votre drone en danger.
  • Voler dans une zone non autorisée peut entraîner une amende ou la confiscation de votre matériel.
  • Ne pas connaître l’environnement peut causer des collisions (branches, lignes électriques, bâtiments…).
  • Improviser tous les plans sur place fait perdre du temps, multiplie les vols inutiles et augmente la fatigue mentale.

La bonne pratique à adopter

Avant chaque tournage :

  • Consultez les prévisions météo précises (vent, couverture nuageuse, luminosité).
  • Repérez à l’avance les obstacles et les angles intéressants via des outils comme Google Earth ou en reconnaissance sur place.
  • Vérifiez la réglementation locale et les restrictions de vol.
  • Préparez une checklist des plans à réaliser : panoramique, travelling avant/arrière, rotation à 360°, contre-plongée, etc. Cela demande un peu de travail en amont, mais vous serez plus efficace, moins stressé et vous n’oublierez rien une fois sur le terrain.

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L’outil à utiliser : Drone Spot

Drone Spot est votre allié pour tout cela. L’application vous aide à :

  • Identifier les zones autorisées au vol avec des infos actualisées.
  • Vérifier la météo ultra-locale en temps réel.
  • Trouver des spots inspirants adaptés à votre style de vidéo.

Une bonne préparation vous évite les mauvaises surprises… et transforme votre session de vol en expérience créative fluide et sereine.

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Erreur n°2 – Filmer en mode automatique tout le temps

Lorsque l’on débute en vidéo drone, on a tendance à tout laisser en mode automatique : exposition, ISO, balance des blancs… C’est pratique, mais cela bride sérieusement la qualité visuelle de vos vidéos. Une captation automatique peut convenir à un vol de loisir, mais pas à une vidéo qui se veut professionnelle ou cinématographique.

Pourquoi c’est un problème ?

**L’exposition varie sans arrêt selon la lumière.**En automatique, le drone ajuste l’exposition en temps réel. Résultat : si vous passez d’un champ lumineux à une zone ombragée, votre vidéo aura des sauts de luminosité soudains et visibles à l’écran. Ces variations sont très difficiles à corriger en post-production.

**Le shutter speed est souvent trop élevé.**Une obturation trop rapide donne une image trop nette, presque saccadée, sans aucune fluidité dans les mouvements. Vous perdez ce qu’on appelle le "motion blur", cet effet de flou naturel dans les objets en mouvement qui donne à une vidéo sa fluidité ciné.

**La balance des blancs fluctue selon la scène.**En mode auto, la teinte globale de votre image change constamment selon la lumière ambiante (par exemple, entre ciel bleu et sol orangé). Cela crée des couleurs incohérentes entre les plans.

Ce qu’il faut faire à la place

**Passez en mode manuel (Pro Mode).**Cela vous permet de contrôler chaque paramètre. Commencez par fixer la vitesse d’obturation au double de votre framerate (ex. : 1/50 si vous filmez à 25 fps). Ensuite, réglez les ISO au plus bas possible (100 ou 200) pour éviter le bruit numérique, surtout dans les zones sombres. Enfin, définissez manuellement la balance des blancs selon l’heure de la journée (5500K pour plein jour, 6500K au coucher du soleil, etc.).

Pensez aux filtres ND : un must absolu

Filmer en plein jour avec un shutter bas, c’est impossible sans filtres ND. Ces filtres, à placer devant l’objectif, réduisent la lumière qui entre dans le capteur. Cela vous permet de garder un shutter speed lent, même par forte luminosité, pour obtenir un flou de mouvement fluide et naturel.

Utilisez par exemple :

  • ND8 pour un ciel nuageux,
  • ND16 pour un jour bien ensoleillé,
  • ND32 ou plus pour les scènes très lumineuses comme en montagne ou à la mer.

Un simple set de ND variables ou plusieurs ND fixes changera drastiquement le rendu de vos vidéos.

Pour en savoir plus sur l’utilisation des filtres ND pour les drones, nous vous conseillons la super vidéo de Nicorama sur le sujet : https://www.youtube.com/watch?v=GT98uw2kmFA&t=198s&ab_channel=Nicorama

Et en photo ?

Les filtres ND sont inutiles en photographie, sauf si vous souhaitez réaliser des poses longues, comme des traînées nuageuses ou de l’eau lissée en bord de mer. Dans la plupart des cas, la photographie ne nécessite pas de contrôler le flou de mouvement de la même façon que la vidéo.

Erreur n°3 – Cadrages instables et mouvements trop brusques

Une autre erreur fréquente chez les vidéastes drone débutants, c’est de vouloir en faire trop dans un seul plan. Enchaîner les virages, les montées, les descentes et les pivots dans la même séquence donne un rendu amateur, désordonné et difficile à regarder.

Pourquoi c’est un problème ?

**Un cadrage instable gâche le message visuel.**Même si le drone est équipé d’une stabilisation, des secousses ou des mouvements désordonnés fatiguent le spectateur. Une caméra qui bouge sans fluidité ou qui change constamment de direction donne l’impression d’un vol non maîtrisé.

**Les mouvements multiples dans un seul plan tuent la lisibilité.**Enchaîner un travelling avant, un virage, puis un tilt vers le bas dans la même prise crée un effet confus. Le regard du spectateur ne sait plus où se poser, et le sujet de la scène devient flou ou secondaire.

La règle d’or : un seul mouvement par plan

**Choisissez un mouvement unique par prise.**Par exemple :

  • Un travelling avant vers un sujet (maison, cascade, personne)
  • Un pano latéral qui dévoile un paysage ou un bâtiment
  • Une élévation verticale lente pour révéler un décor

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En vous concentrant sur un seul mouvement fluide, vous facilitez :

  • La lisibilité visuelle
  • Le montage propre
  • La narration visuelle claire (chaque plan a un but)

Ce type de séquence est beaucoup plus agréable à regarder, et s’intègre facilement dans un montage dynamique.

Conseil de pro : utilisez les bons modes de vol

Pour obtenir des mouvements doux :

  • Activez le mode Cine (ou Tripod) sur les drones DJI
  • Sur les drones FPV, ajustez vos rates pour un vol lent et stable
  • N’hésitez pas à ralentir vos séquences en post-production si le drone a été fluide au tournage

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Astuce pour aller encore plus vite : les modes QuickShot

Les modes QuickShot disponibles sur les drones DJI comme le Mini 2 ou Air 3 sont une excellente solution pour les débutants. Ces modes automatisent des mouvements cinématiques complexes (Rocket, Circle, Helix, Dronie…) en un clic.

  • Très facile à prendre en main, même sans expérience
  • Rendu pro garanti avec des transitions douces
  • Gain de temps considérable en tournage, surtout pour les vidéos courtes ou les réseaux sociaux

N’hésitez pas à les tester et à les intégrer à votre plan de tournage. Bien utilisés, ils peuvent enrichir votre montage et vous faire gagner en fluidité dès vos premières sessions.

Erreur n°4 – Négliger la post-production

Trop de vidéastes drone débutants pensent que tout se joue au moment du vol. Ils se contentent de filmer, de transférer les fichiers, puis de les publier immédiatement sur les réseaux sociaux… sans aucune retouche, aucune coupe, aucune amélioration.

Pourquoi c’est une erreur ?

**Une vidéo brute manque toujours de finition.**Même si vos images sont bien cadrées, elles paraîtront plates, ternes ou maladroites sans travail en post-production. Les couleurs ne sont pas optimisées, les transitions sont brutales, et la narration visuelle n’est pas construite.

**Le montage donne du rythme et de l’impact.**C’est en post-production que vous organisez votre séquence, que vous décidez de ce qui mérite d’être montré… ou non. Un bon montage améliore le storytelling, évite l’ennui et révèle la qualité de vos prises.

**Sans color grading, vos vidéos perdent leur charme.**L’étalonnage (ou color grading) permet d’harmoniser vos images, de créer une ambiance (chaleureuse, dramatique, épique), ou simplement de corriger une exposition imparfaite.

Ce qu’il faut faire : quelques bases suffisent au début

  • Coupez les séquences inutiles : ne gardez que les moments fluides et esthétiques.
  • Ajoutez une bande-son cohérente avec le style de la vidéo.
  • Ajoutez un petit étalonnage de base (contraste, saturation, température de couleur).
  • Soignez les transitions : évitez les fondus trop kitsch, restez sobre pour un rendu pro.

Des logiciels accessibles et puissants

Pas besoin de dépenser une fortune pour bien monter vos vidéos :

  • DaVinci Resolve (gratuit et ultra-complet, parfait pour color grading)
  • CapCut ou VN Video Editor (très accessibles pour du montage rapide mobile)

En bref, même une vidéo filmée avec un drone modeste peut devenir captivante si elle est bien montée. La post-production, c’est l’étape qui transforme un rush amateur en création inspirante.

Erreur n°5 – Ignorer la réglementation et les distances de sécurité

Quand on débute en vidéo drone, on est souvent concentré sur l’image, le cadrage, la lumière… et on oublie un point fondamental : la loi. Pourtant, ignorer les règles de vol peut avoir des conséquences graves, autant pour la sécurité des autres que pour votre propre matériel.

Pourquoi c’est risqué ?

**Voler en zone interdite peut entraîner de lourdes sanctions.**Les drones ne sont pas autorisés à voler partout. Certaines zones sont restreintes, interdites ou soumises à déclaration, comme les aéroports, les zones militaires ou les centres urbains. Enfreindre ces règles peut entraîner une amende allant jusqu’à 75 000 €, voire la confiscation de votre drone.

**Le survol de personnes est interdit.**Même si votre drone est léger, vous n’avez pas le droit de survoler des groupes ou individus sans leur autorisation. En cas de chute, même accidentelle, vous êtes entièrement responsable.

**Une mauvaise connaissance des règles peut nuire à votre image.**Publier une vidéo filmée illégalement peut vous exposer à des critiques, voire à un retrait de contenu, notamment sur YouTube ou Instagram.

Les règles essentielles à connaître (France)

  • Voler à vue uniquement, sauf en FPV avec observateur.
  • Hauteur limitée à 120 mètres au-dessus du sol.
  • Vol interdit en agglomération sans autorisation spécifique.
  • Respecter les distances de sécurité : ne pas voler à proximité de personnes, routes, bâtiments sensibles.
  • Enregistrer son drone sur la plateforme officielle AlphaTango s’il pèse plus de 800g.
  • Suivre la formation Fox AlphaTango en ligne pour les drones de loisir.

L’outil à utiliser : Drone Spot

Pour éviter toute erreur, Drone Spot vous indique :

  • Les zones autorisées ou interdites de vol autour de vous, avec mise à jour réglementaire.
  • Les alertes temporaires (ex. : feux, événements, zones de danger).
  • Les conditions météo locales pour savoir si un vol est sûr ou non.

En résumé : respecter la loi, c’est protéger les autres, votre drone, et votre crédibilité en tant que vidéaste.

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Conclusion

Se lancer dans la vidéo par drone est une aventure passionnante, mais comme tout art visuel, elle demande de la maîtrise, de la préparation, et un peu de discipline. Les erreurs que nous avons vues – vol non préparé, usage excessif du mode auto, cadrages confus, absence de post-prod, et méconnaissance de la loi – sont fréquentes… mais toutes facilement évitables.

En gardant ces cinq points en tête, vous gagnerez non seulement en qualité d’image, mais aussi en fluidité de tournage, en sécurité, et en plaisir de création. Vous verrez rapidement vos vidéos passer d’un rendu "amateur" à un style beaucoup plus cinématographique et professionnel.

Et surtout, n’oubliez pas que le drone n’est qu’un outil : c’est votre œil, vos idées et votre sens du timing qui font la différence. Plus vous volez, plus vous filmez, plus vous apprenez.

Pour vous accompagner à chaque vol, pensez à utiliser Drone Spot, votre assistant idéal pour voler au bon endroit, au bon moment, en toute légalité. Vos images n’en seront que meilleures… et vous, plus serein.

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